École no 1 / École Notre-Dame / École Fleur-Soleil
THÉMATIQUE
Éducation
MILIEU D’APOSTOLAT
École primaire | École secondaire
ENGAGEMENT
1890 – 1979
LIEU
CANADA | Québec | Saint-Jovite
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HISTORIQUE DE L’ENGAGEMENT
Engagées dans les orphelinats agricoles de Montfort et d’Huberdeau depuis 1884, les Filles de la Sagesse (FDLS) reçoivent plusieurs demandes pour la prise en charge d’écoles paroissiales dans les Laurentides. En 1890, l’abbé Samuel Ouimet, curé de Saint-Jovite, souhaite obtenir des religieuses qui accepteront d’ouvrir un pensionnat, en plus de prendre la direction de classes paroissiales. Les FDLS acceptent cette mission éducative afin de mieux faire connaître la congrégation auprès de la population canadienne.
À la fin du mois de septembre 1890, les quatre FDLS mandatées pour Saint-Jovite s’installent tant bien que mal dans leur résidence encore en chantier. Environ 300 mètres séparent le couvent-pensionnat Notre-Dame-de-la-Sagesse de l’école du village. Sr Eugénie Mazalrey (Marthe-Marie) et Sr Marie Roua (Saint-Épiphane) s’y rendent tous les matins pour enseigner aux enfants, garçons et filles. À cette époque, le petit établissement scolaire accueille 70 élèves.
Le nombre d’enfants augmente avec le développement de Saint-Jovite : de deux classes, l’école en compte cinq en 1937. Faute de locaux adéquats, le couvent des FDLS doit héberger au fil des ans un certain nombre de classes paroissiales. En 1942, les sœurs confient l’éducation des garçons les plus âgés à des frères enseignants et ne gardent que les petits de 1re et 2e année. Avec l’accord de la commission scolaire, les FDLS fusionnent alors quelques classes de l’école publique avec leurs classes privées afin qu’un plus grand nombre d’adolescentes puissent profiter de l’enseignement ménager offert au pensionnat. Pourtant, avec le baby-boom de l’après-guerre et la centralisation des écoles de rang, l’école publique du village de Saint-Jovite déborde au début des années 1950.
La congrégation cède à la commission scolaire une partie de son terrain afin de permettre la construction d’une école moderne. Le déménagement vers les nouveaux locaux se fait le 8 janvier 1954. Les FDLS continuent d’assumer la direction de l’établissement où institutrices religieuses et laïques se partagent les classes. À l’exception des garçons de 1re année, l’école Notre-Dame ne reçoit que des filles jusqu’à la 11e année. Avec la fin des classes privées au pensionnat, les arts ménagers sont désormais enseignés à l’école publique. En 1957, les sœurs ajoutent le cours commercial à leur offre éducative.
Au début des années 1960, l’école Notre-Dame, devenue école régionale, accueille plus de 500 enfants. Avec 14 institutrices laïques pour 7 ou 8 religieuses enseignantes, l’établissement s’aligne sur le mouvement de laïcisation en cours au Québec. Au même moment, l’État s’engage dans une vaste réforme du système d’éducation. Un nouveau réseau d’écoles secondaires voit le jour. Ainsi, à la suite d’une entente avec la commission scolaire, l’ancien couvent des FDLS fait place à une nouvelle résidence pour les religieuses, de même qu’à une nouvelle école secondaire : l’école Monseigneur-Mercure. L’école Notre-Dame devient dès 1963 une école élémentaire mixte sous le nom Fleur-Soleil. Sr Cécile Proulx (Thérèse de Sainte-Cécile) en assume la direction jusqu’en 1979.