• Le presbytère de la paroisse Sainte-Hélène, au coin des rues Saint-Maurice et de l’Inspecteur, dans ce qui est aujourd’hui le quartier Griffintown. Montréal, Québec, 1910.

Paroisse Sainte-Hélène

THÉMATIQUE
Pastorale et liturgie  |  Service social

MILIEU D’APOSTOLAT
Paroisse

ENGAGEMENT
1910 – 1914

LIEU
CANADA  |  Québec  |  Montréal

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HISTORIQUE DE L’ENGAGEMENT

Dès leur arrivée au Canada en 1884 et leur installation à l'orphelinat Notre-Dame-de-Montfort, dans les Laurentides, les Filles de la Sagesse (FDLS) souhaitent ouvrir une maison à Montréal. Compte tenu de la position stratégique de la ville, avec son port et ses nombreuses gares, un pied-à-terre dans la métropole faciliterait la gestion des déplacements. L’archevêque de Montréal estime toutefois qu’il y a déjà trop de congrégations féminines dans son diocèse, et il refuse d’en recevoir de nouvelles. Son successeur maintient cette décision. En 1909, lorsque les fondatrices de l’hôpital Sainte-Justine cherchent en vain une communauté locale pour prendre en charge leur établissement, Mgr Bruchési revient sur sa décision et recommande les FDLS.

Après cette première autorisation, l’abbé Dubuc, curé de la paroisse Sainte-Hélène s’empresse de réitérer une demande déjà formulée dans le passé : il s’agit pour les Filles de la Sagesse de prendre en charge diverses œuvres charitables dans un quartier ouvrier du sud-ouest de Montréal. Dès l’automne 1910, deux FDLS emménagent dans une petite maison louée non loin de l’église. Le curé leur confie l’entretien du linge d’autel et la direction d’un cercle de couture. Elles commencent aussi à faire des visites aux malades et à distribuer vêtements et denrées aux plus démunis. Ce comptoir de bienfaisance, opéré en collaboration avec la Société Saint-Vincent-de-Paul, ouvre deux à trois jours par semaine. À la requête de la SSVP, les religieuses hébergent même deux femmes âgées.

Au début de 1912, elles sont six FDLS à se dévouer dans la paroisse. Pour survivre, les sœurs doivent quêter : une pratique habituelle dans les paroisses du Québec, mais peu familière pour ces religieuses d’origine française. Afin d’obtenir des revenus supplémentaires, elles ouvrent un jardin d’enfants pour aider les familles dont la mère doit travailler. Cette œuvre qui tient à la fois de la garderie et du pensionnat connaît un grand succès : outre une vingtaine de petits externes, les sœurs gardent en pension une dizaine de garçons de 3 à 7 ans. Le succès de cette initiative est tel que les sœurs doivent trouver une maison plus grande rue Notre-Dame.

Confrontées à des relations plutôt difficiles avec le curé de Sainte-Hélène, les FDLS décident de mettre fin à leur engagement et d’accepter l’offre du curé de Saint-Eusèbe-de-Verceil et de la Commission des écoles catholiques de Montréal qui les demandent pour la prise en charge de la future école Gédéon-Ouimet dans le quartier ouvrier de Sainte-Marie. Elles quittent la paroisse à l’automne 1914.

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