• Sr Monique Michaud (Rolande de l’Assomption), infirmière autorisée, soigne une jeune patiente dans son dispensaire de Bolivip. Papouasie-Nouvelle-Guinée, 1970.

  • Sr Marcelle Fréchette (Noëlla de l’Enfant-Jésus) enseigne la fabrication du pain. Bolivip, Papouasie-Nouvelle-Guinée, 1971.

  • Sr Germaine Chartrand (Alexandre de la Sagesse), enseignante et professeur de chant, sert la soupe à ses élèves. Bolivip, Papouasie-Nouvelle-Guinée, 1972.

Mission montfortaine de Bolivip

THÉMATIQUE
Éducation  |  Pastorale et liturgie  |  Santé  |  Service social

MILIEU D’APOSTOLAT
Mission outre-mer

ENGAGEMENT
1969 – 1975

LIEU
OUTRE-MER  |  Papouasie-Nouvelle-Guinée  |  Bolivip

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HISTORIQUE DE L’ENGAGEMENT

En 1956, les Montfortains canadiens prennent en charge un territoire de mission en Papouasie-Nouvelle-Guinée (PNG). La Western Province, surnommée la « province oubliée », englobe de vastes étendues de jungle et de marécages inhospitaliers à la frontière de la Papouasie indonésienne. Le fleuve Fly et ses affluents forment alors le seul réseau de transport de la région. Une population clairsemée vit dans des villages isolés au cœur de la brousse. On y parle plus d’une cinquantaine de langues! À l’arrivée des missionnaires, les habitants n’ont bien souvent jamais vu de personne à la peau blanche. En 1958, les Montfortains installent leur premier poste dans le nord de la province, au cœur du petit port fluvial de Kiunga. À la demande des pères, les Filles de la Sagesse (FDLS) du Canada acceptent la responsabilité de la région. Elles débarquent à Kiunga en 1961 et de là, rayonnent sur un vaste territoire.

En 1966, les habitants de Bolivip, à plus de 200 kilomètres au nord de Kiunga, expriment le désir de voir les missionnaires catholiques s’installer dans leur village. En effet, de jeunes garçons de cette région fréquentent déjà l’école de la mission à Kiunga. Situé au cœur des monts Star, Bolivip compte alors 350 personnes de l’ethnie faiwol. Le seul terrain acceptable pour l’aménagement d’une piste d’atterrissage est à deux heures de marche du village. En décembre 1969, deux FLDS, Sr Monique Michaud (Rolande de l’Assomption), infirmière autorisée, et Sr Marie-Stella Bernier (Jude de l’Immaculée), enseignante, rejoignent enfin le curé montfortain Raoul Deshaies. Sr Monique prend en charge le dispensaire, tandis que Sr Marie-Stella inaugure les classes pour près de 70 élèves, avec l’aide d’un instituteur papou. Les sœurs cuisinent et distribuent chaque jour une soupe nourrissante aux enfants afin de compléter la diète faiwol presque essentiellement constituée de taro, un légume racine des régions tropicales. En soirée, elles préparent les adultes aux sacrements. Comme dans les autres postes de Papouasie-Nouvelle-Guinée, les religieuses participent avec le curé à des tournées médicales et pastorales dans les villages voisins : de véritables expéditions en montagne dans un des secteurs les plus inondés du pays.

Un important glissement de terrain en décembre 1975 force l’évacuation de Bolivip et le démantèlement de la mission. Les FDLS du Canada ont toutefois jeté les bases d’engagements durables en éducation, en santé, en travail social et en pastorale. Leur œuvre sera poursuivie par une autre congrégation dans le village relocalisé. Pendant quelques années encore, Sr Nicole Desjardins (Carmen-Marie de la Croix) participera, à partir de Kiunga, à des patrouilles de vaccination dans cette paroisse éloignée.

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