Maison Marie-Louise
THÉMATIQUE
Service social
MILIEU D’APOSTOLAT
Organisme communautaire
ENGAGEMENT
1997 – ...
LIEU
CANADA | Ontario | Ottawa
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HISTORIQUE DE L’ENGAGEMENT
Les Filles de la Sagesse (FDLS) s’établissent en banlieue d’Ottawa dès 1891. Appelées pour le service aux Montfortains et l’enseignement, elles prennent la direction de plusieurs écoles primaires et inaugurent le pensionnat Notre-Dame-de-Lourdes. Entre 1953 et 1969, elles dirigent l’hôpital Saint-Louis-Marie-de-Montfort, un établissement de santé francophone qu’elles ont accepté de financer. Au cours des années 1970-1980, plusieurs FDLS se retirent de l’enseignement et des soins de santé, et optent pour de nouvelles carrières. Interpellées par le renouveau de l’Église et les orientations de leurs chapitres généraux, de nombreuses sœurs souhaitent recentrer leurs engagements vers les plus démunis.
Au milieu des années 1990, les FDLS entendent renouveler leur présence et leur engagement dans le quartier. À la suite d’une évaluation des besoins de la communauté francophone de Vanier, un rapport conclut que les services en français s’avèrent peu nombreux et difficiles d’accès et que plusieurs clientèles, dont les personnes à faible revenu, les personnes vivant seules, les mères monoparentales et les personnes peu scolarisées, se retrouvent isolées et marginalisées. Après réflexion, le conseil provincial décide d’ouvrir un « drop-in center » dans la paroisse Saint-Charles. Ouvert à tous dès mars 1997, ce centre de dépannage souhaite briser l’isolement des gens par l’accueil, l’écoute et l’accompagnement.
Appuyé par un comité de quatre FDLS, un coordonnateur laïc veille à démarrer le projet du bon pied. D’abord installée au deuxième étage d’un immeuble du 67, rue Genest, Maison Marie-Louise propose le déjeuner du jeudi, une activité destinée à permettre à des personnes d’horizons variés de socialiser et de faire connaître leurs besoins. Elle met en place le club des devoirs en partenariat avec l’école Baribeau, du marrainage pour les mères monoparentales, et un premier groupe de cuisine collective. Bien vite, des fêtes de quartier pour célébrer la rentrée scolaire, l’Halloween ou Noël sont aussi organisées.
En 1999, Sr Claudette Lapalme (Nicole-Marie de l’Eucharistie), ex-infirmière à l’hôpital Montfort, prend la relève et assume la direction de l’œuvre. Un des premiers défis de Sr Claudette consiste à consolider le projet qui commence à faire ses marques dans la communauté. Divers partenariats avec des organismes locaux, comme Ami Jeunesse, le Patro d’Ottawa ou le Centre communautaire Vanier, voient le jour. Afin d’accroître sa visibilité et offrir plus de services, Maison Marie-Louise déménage en 2001 dans un plus grand espace, au 287 du chemin Montréal. Elle ajoute à son offre des ateliers de couture, d’informatique et de conversation en français et en anglais. La clientèle francophone d’abord visée par le projet s’est en effet diversifiée pour faire place à de nouveaux arrivants aux origines ethniques et religieuses multiples.
En octobre 2005, un second déménagement, cette fois dans une propriété des Filles de la Sagesse, au 235 de l’avenue Sainte-Anne, permet à Maison Marie-Louise d’offrir son plein potentiel. Les religieuses recueillent désormais des vêtements, des meubles et divers articles de maison qu’elles peuvent redistribuer. Elles dotent les familles moins fortunées d’ordinateurs remis en état par un bénévole. Les différents ateliers proposés s’avèrent plus populaires que jamais : des cours de peinture et de broderie s’ajoutent aux apprentissages pratiques. Afin d’aider les familles, l’organisme met à leur disposition un service de garde d’enfants.
Incorporée et reconnue comme organisme de bienfaisance en 2006, Maison Marie-Louise est dès lors dirigée par un conseil d’administration. Elle continue de miser sur le dévouement de Sr Claudette et celui d’une trentaine de bénévoles. Sr Odette Leclair (Louis-Marie du Précieux-Sang) et Sr Marie-Anna Leclair (Marie de la Sagesse) comptent parmi les premières volontaires. Au fil des ans, toutes deux apportent une aide substantielle, tant pour les services offerts que pour le recrutement de bénévoles et l’organisation d’activités de financement comme les bazars, les bercethons et les tournois de golf. Plusieurs autres FDLS donnent aussi de leur temps comme Sr Claudette Larocque (Gilles du Rosaire) pour divers services mais aussi l’entretien de la maison, Sr Suzanne Poulin (Suzanne du Christ-Sauveur) pour des cours d’anglais, des collectes de fonds et du travail administratif, ou Sr Anne-Marie Gallichan (Denise-Marie de l’Enfant-Jésus) pour la distribution de vêtements.
En 2014, Sr Claudette cède son poste de coordonnatrice à une laïque. Nommée présidente du CA en 2006, Sr Rita Denommée (Rita de la Trinité) poursuit son mandat jusqu’en 2016. Aussi membre du conseil depuis 2006, Sr Jeannine Gauthier (Suzanne-Marie de Jésus) y siège toujours en 2020. Les FDLS, partenaire de la première heure, continuent d’être le principal bailleur de fonds de l’organisme jusqu’en 2017. Elles cèdent alors la propriété et les biens à la corporation Maison Marie-Louise. Quelques religieuses offrent encore leurs services bénévoles à Maison Marie-Louise.