• Sr Doris Rodier (Henri-Marie de la Purification), à droite, et une collaboratrice réceptionnent des dons dans le garage double de la rue Kent. Montréal, Québec, 2018.

  • Sr Annie Langlois (Marie-René de l’Assomption), à gauche, et une collaboratrice dans le vestiaire de la rue Kent. Montréal, Québec, 2018.

  • Sr Doris Rodier (Henri-Marie de la Purification) et Sr Simone Desjardins (Marie-Louise de la Sainte-Famille) à la réception des dons à l’arrière de la maison de la rue Kent. Montréal, Québec, 2018.

  • Sr Doris Rodier (Henri-Marie de la Purification) avec un petit bénéficiaire du service de dépannage de la rue Kent. Montréal, Québec, 2018.

Insertion paroissiale dans le quartier Côte-des-Neiges

THÉMATIQUE
Pastorale et liturgie  |  Santé  |  Service social

MILIEU D’APOSTOLAT
Paroisse

ENGAGEMENT
1971 – ...

LIEU
CANADA  |  Québec  |  Montréal

  Voir sur une carte

HISTORIQUE DE L’ENGAGEMENT

En 1971, les Filles de la Sagesse (FDLS) ouvrent la maison Missi-Sagesse, destinée à l’accueil des missionnaires de retour au pays, dans Côte-des-Neiges au cœur de Montréal. Depuis la fin de la guerre, la population de ce secteur de la ville ne cesse de croître et de se diversifier. La forte concentration étudiante du secteur favorise la lutte pour la défense du droit au logement. Dans les années 1970, coopératives, HLM et garderies populaires se multiplient. À la fin de la décennie, les allophones comptent pour plus de 50 % de la population du quartier alors déjà pourvue d’un important filet communautaire.

Six FDLS s’installent au 4435 de la rue Kent, avec à leur tête Sr Berthe Vennes (Flore de l’Incarnation), ancienne missionnaire d’Haïti et responsable du Service provincial Mission et développement. Certaines occupent un poste rémunéré à l’extérieur, mais toutes s’impliquent pour assurer l’hospitalité à leurs consœurs missionnaires. Au fil des ans, la communauté et les missionnaires elles-mêmes s’engagent de plus en plus dans la paroisse locale de Saint-Pascal-Baylon. La récession des années 1980 frappe les travailleurs et les travailleuses du quartier. Le chômage et le recours à l’aide sociale grimpent en flèche : en 1986, plus de 30 % de la population vit dans un ménage à faible revenu et le taux de chômage atteint 14 %. De plus, immigrants et réfugiés continuent d’affluer.

Dans les années 1990, les sœurs de la rue Kent collaborent entre autres avec la Société Saint-Vincent-de-Paul (SSVP) et PROMIS (PROMotion-Intégration-Société nouvelle), un organisme créé en 1988 afin de venir en aide aux immigrants et aux réfugiés. Au début de la décennie suivante, le travail de dépannage et d’écoute auprès de la clientèle migrante s’accentue. À la toute fin de 2002, le retour définitif de Papouasie-Nouvelle-Guinée de Sr Doris Rodier (Henri-Marie de la Purification), une infirmière autorisée, donne un nouvel élan à la communauté Missi-Sagesse. Elle s’empresse de suivre une formation pour l’accompagnement spirituel des malades à domicile et l’accompagnement en fin de vie, et une autre formation en podiatrie afin d’aider les personnes âgées du quartier à retrouver leur mobilité.

La collaboration avec la SSPV se poursuit, notamment pour les paniers de Noël. Dans le même esprit, plusieurs bénévoles FDLS se joignent au Magasin-Partage de Noël. Des sœurs donnent du temps à l’atelier de couture du Baobab, un centre de services pour les nouveaux arrivants. Par-dessus tout, la maison de la rue Kent devient elle-même une véritable ressource de dépannage pour les sans-abri, et les familles migrantes ou monoparentales. Le garage double se transforme en entrepôt de meubles et de biens de première nécessité comme des vêtements, de la vaisselle et de la nourriture. Grâce au soutien financier de membres de la paroisse et du réseau des FDLS, les sœurs de Missi-Sagesse contribuent aux frais de scolarité, de transport et de santé, et fournissent à l’occasion une aide au loyer. Les religieuses pratiquent aussi ce qu’elles appellent l’apostolat du téléphone et de la porte : elles n’hésitent pas à accueillir à toute heure les personnes qui sollicitent leur écoute. Le Centre local de services communautaires (CLSC), la paroisse ainsi que les organismes communautaires du quartier dirigent les personnes immigrantes et les demandeurs d’asile vers la communauté de la rue Kent, toujours en activité à ce jour.

GALERIE MÉDIA