École Louise-Trichet
THÉMATIQUE
Éducation
MILIEU D’APOSTOLAT
École secondaire
ENGAGEMENT
1958 – 1977
LIEU
CANADA | Québec | Montréal
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HISTORIQUE DE L’ENGAGEMENT
Malgré leur désir de s’installer à Montréal dès leur arrivée au Canada en 1884, les Filles de la Sagesse (FDLS) doivent attendre 1910 pour s’établir dans la métropole. Sollicitées pour la régie interne de l’hôpital Sainte-Justine, elles s’engagent aussi au sein de la paroisse Sainte-Hélène, dans le sud-ouest de la ville, avant de prendre la direction de l’école Gédéon-Ouimet dans le Centre-Sud en 1914. Au début des années 1950, la commission scolaire supprime les classes de 8e et de 9e année à Gédéon-Ouimet. Mécontentes de perdre leurs adolescentes et d’éventuelles candidates à la vie religieuse, les FDLS demandent à la Commission des écoles catholiques de Montréal (CECM) la direction d’une école supérieure dans un nouveau quartier. En 1954, la CECM accepte de leur confier la future école secondaire Louise-Trichet qui sera construite dans l’Est de Montréal, à Tétreaultville.
Le 21 novembre 1958, élèves et enseignantes de Gédéon-Ouimet déménagent dans leur école flambant neuve située à une dizaine de kilomètres vers l’est, dans un secteur qui n’est pas sans rappeler la banlieue avec ses bungalows et ses espaces verts. Cette nouvelle construction porte le nom de la cofondatrice des Filles de la Sagesse, Marie-Louise Trichet, une belle marque d’estime pour la congrégation. École régionale plutôt que paroissiale, elle peut accueillir jusqu’à 700 filles du niveau secondaire, soit de la 8e à la 12e année. Il s’agit d’un bâtiment moderne, pourvu d’une abondante fenestration et fort bien équipé de laboratoires, de locaux pour les arts ménagers, d’une bibliothèque, d’un gymnase et d’une cafétéria.
Sr Rita Veillette (Lucile de l’Assomption) assume la direction de l’établissement dès son ouverture. Appuyée de ses deux assistantes, Sr Monique Gallant (Julienne de l’Eucharistie) et Sr Germaine Chartrand (Alexandre de la Sagesse), et d’une équipe de 35 enseignantes dont 17 religieuses, elle veille à créer une atmosphère chaleureuse, voire familiale, appréciée des élèves et des parents. De nombreuses activités parascolaires, organisées avant ou après les heures de cours et même le samedi matin, favorisent l’épanouissement des adolescentes : ciné-club, cours d’émaux sur cuivre, cercle littéraire, cercle marial, mouvement d’Action catholique. L’été, le camp Notre-Dame-de-Toute-Joie fondé en 1949 continue d’accueillir des élèves à Saint-Côme.
À Louise-Trichet, les étudiantes ont le choix entre quatre options : le cours général, commercial, scientifique, ou encore les arts ménagers. Au fil des ans, le nombre d’élèves varie peu faute d’espace et les FDLS doivent à plusieurs reprises refuser des inscriptions. Le corps professoral augmente jusqu’à 43 membres, mais le nombre de religieuses enseignantes ne dépasse jamais la vingtaine. À l’été 1965, Sr Rita annonce son départ de l’école : elle vient d’être nommée pour trois ans au Conseil supérieur de l’éducation du Québec, créé l’année précédente. Sr Monique Chagnon (Monique de l’Eucharistie) puis Sr Gilberte Brisebois (Henri de l’Eucharistie) prennent brièvement la relève jusqu’en juin 1968, alors que les FDLS décident de remettre la direction de l’école à des laïcs. Cette même année, en raison des criants besoins d’espace, les religieuses acceptent de céder leur résidence qui était, de façon si pratique, reliée à l’école par une passerelle couverte. Elles déménagent en 1969 et permettent ainsi à la commission scolaire d’ajouter enfin des classes à l’école Louise-Trichet. Quelques religieuses poursuivent leur mission d’éducatrice à Tétreaultville. Sr Marguerite Malchelosse (Aimé-Marie de la Sagesse) est la dernière FDLS à enseigner dans cet établissement; elle prend sa retraite en juin 1977.