• Un groupe de communiants en route vers l’église paroissiale. Sur la droite, la Bethlehem Private School, inaugurée en 1913, et sa petite salle de jeux construite en 1915. Castor, Alberta, 1918.

  • Sr Hélène Plourde (Charles du Sauveur), directrice de 1929 à 1950, se fait tirer sur la neige par des élèves. Theresetta Catholic School, Castor, Alberta, vers 1935.

  • L’incendie de la Theresetta Catholic School en 1948. Castor, Alberta.

  • La classe de 1re et 2e année de Sr Lise Therrien (Claire de Jésus-Sagesse). Theresetta Catholic School, Castor, Alberta, entre 1961 et 1963.

  • La nouvelle école Theresetta, inaugurée en 1950. Castor, Alberta.

Theresetta Catholic School

THÉMATIQUE
Éducation

MILIEU D’APOSTOLAT
École primaire  |  École secondaire  |  Pensionnat

ENGAGEMENT
1913 – 1985

LIEU
CANADA  |  Ouest-canadien  |  Castor (Alberta)

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HISTORIQUE DE L’ENGAGEMENT

En 1911, les Filles de la Sagesse (FDLS) s’installent à Castor à la demande des pères de Sainte-Marie de Tinchebray, des missionnaires français responsables du centre de l’Alberta. Elles prennent en charge l’hôpital rural Our Lady of the Rosary. Située sur la nouvelle ligne de chemin de fer en provenance de Red Deer, Castor compte alors une population de 1100 habitants, en plus d’un vaste arrière-pays de familles agricoles. Devant l’urgence de prendre le contrepied des églises protestantes, le curé souhaite aussi offrir une éducation religieuse aux enfants catholiques dispersés dans la campagne environnante. En 1913, les FDLS acceptent de fonder une école catéchétique privée, doublée d’un pensionnat, dont les frais viendront s’ajouter aux maigres revenus de la communauté.

La Bethlehem Private School ouvre ses portes le 1er octobre 1913, dans une petite église protestante désaffectée transportée sur le site de l’hôpital. Seule et unique institutrice, Sr Célestine Le Clech (Marguerite de Chantal) enseigne le catéchisme et donne des leçons de base de français et d’anglais. Elle s’improvise même professeure de musique. Afin d’accommoder les élèves qui habitent parfois à plus de 100 kilomètres, les religieuses inaugurent le pensionnat Montfort dans les murs de l’hôpital. La présence bruyante des enfants dans le petit établissement de santé ne fera jamais l’unanimité chez les médecins et les malades.

Quelques mois plus tard, le gouvernement albertain impose la fréquentation scolaire obligatoire et exige un brevet de la province pour le personnel enseignant. Il faut attendre février 1916 pour qu’une première diplômée de l’Alberta, Sr Alexina Raymond (Marie-Aimée de Jésus), arrive à Castor. La présence de Sr Alexina permet de faire la demande au ministère de l’Éducation pour une commission scolaire catholique séparée. En janvier 1918, une école publique subventionnée, la Theresetta Catholic School, remplace l’école catéchétique privée et accueille 49 élèves. Les FDLS offrent les classes de la 1re à 6e année, et même la 10e pour accommoder quelques jeunes.

Au fil des ans, les religieuses réaménagent les locaux du pensionnat au gré de l’expansion de l’hôpital. Les commissaires s’efforcent de répondre aux besoins des élèves par l’acquisition d’un autre édifice et l’agrandissement de l’école existante. Une première enseignante laïque est embauchée en 1921. À la fin de cette décennie, les FDLS offrent tout le cours primaire et secondaire jusqu’à la 12e année à une centaine d’élèves. De plus, une sœur donne des leçons privées de piano et de chant, tout en dirigeant la chorale de l’école. Au milieu des années 1940, une réflexion s’amorce sur la nécessité d’une construction moderne. En 1950, la nouvelle école Theresetta, propriété de la commission scolaire, se dresse en face de l’hôpital. Sr Cécile Sirois (Denise du Saint-Esprit) y poursuit son mandat de directrice, épaulée par trois enseignantes FDLS et quelques laïques.

En 1956, le pensionnat déménage dans l’ancienne école et prend le nom de Theresetta Boarding School. En 1961, les cinq sœurs institutrices s’y installent et forment une communauté séparée de l’hôpital. Compte tenu de la mise en place d’un réseau de transport écolier par autobus, on ne compte plus qu’une dizaine de pensionnaires. Le pensionnat ferme ses portes en 1963. En 1971, une direction laïque prend les commandes de l’école. Seule Sr Lise Therrien (Claire de Jésus-Sagesse) poursuit sa carrière d’enseignante au secondaire, en français langue seconde et en sciences, jusqu’en 1985.

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