St. Joseph’s Convent School
THÉMATIQUE
Éducation
MILIEU D’APOSTOLAT
École primaire | École secondaire
ENGAGEMENT
1909 – 1960
LIEU
CANADA | Ouest-canadien | Red Deer (Alberta)
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HISTORIQUE DE L’ENGAGEMENT
En 1904, Mgr Émile-Joseph Legal, évêque de Saint-Albert, confie aux pères enseignants de Sainte-Marie de Tinchebray un vaste district au cœur d’un territoire qui deviendra bientôt la province de l’Alberta. Deux ans plus tard, les pères français choisissent la petite ville de Red Deer comme centre de leur mission dans l’Ouest canadien. Située sur la ligne de chemin de fer Edmonton-Calgary, Red Deer compte alors une population en pleine croissance de 1500 habitants, en plus d’un vaste arrière-pays de familles agricoles. Devant l’ampleur des besoins en éducation et l’urgence de prendre le contrepied des églises protestantes, le supérieur de Red Deer demande des Filles de la Sagesse (FDLS) pour l'éducation des enfants.
Le 8 octobre 1908, six FDLS débarquent à la gare de Red Deer. Elles s’installent dans un édifice inachevé, sans eau courante ni système de chauffage adéquat. Peu après leur arrivée, des citoyens soumettent une pétition au ministère de l’Éducation afin d’obtenir une commission scolaire séparée catholique. Dès janvier 1909, le North Red Deer Roman Catholic Separate School District No. 17 voit le jour. Sans locaux à leur disposition, les nouveaux commissaires se tournent vers les FDLS. En échange d’un loyer pour les classes et de salaires pour les sœurs enseignantes, la congrégation accepte d’établir une école séparée et gratuite dans les murs du couvent-pensionnat de Red Deer. Avec ces nouvelles conditions, les autorités FDLS approuvent l’achèvement de leur résidence. Au fil des ans, les bâtiments du St. Joseph’s Convent ne cessent d’être agrandis et rénovés afin de répondre à la demande scolaire.
À Red Deer, l’enseignement se fait en anglais. La langue et la question des brevets provinciaux compliquent la vie des religieuses. Dans un premier temps, les sœurs dont la maîtrise de la langue s’avère insuffisante doivent se limiter aux travaux généraux, à l’enseignement du français et aux cours privés de musique et de peinture. Les rares sœurs bilingues se consacrent à la formation générale. Des enseignantes vont se former à Edmonton dès 1911. À la fin des années 1930, le gouvernement impose cette fois un diplôme universitaire pour l’enseignement de la 11e et de la 12e année. À l’école du couvent, les religieuses, assistées de laïques, offrent alors tous les niveaux du primaire et du secondaire. Le nombre d’élèves ne cesse de croître. La situation devient même critique au début des années 1950. Afin de répondre au baby-boom, la commission scolaire se dote de nouvelles écoles, dont la Sacred Heart School, la Montfort School et la Maryview School, où elle transfère et multiplie les classes du primaire. En 1955, le St. Joseph’s Convent ne conserve plus que le cours secondaire sous la direction de Sr Cécile Sirois (Denise du Saint-Esprit).
Les inscriptions à la hausse au High School du couvent témoignent de l’importance nouvelle accordée à l’instruction dans la société d’après-guerre. Pour donner plus d’espace aux élèves de l’école séparée, les FDLS mettent fin au pensionnat pour les garçons en 1955. Cependant, face au besoin d’espace et compte tenu de la vétusté des locaux du St. Joseph’s Convent, les commissaires décident de déménager le cours secondaire dans de nouveaux bâtiments. En 1960, c’est donc au tour de la « haute école » de quitter la résidence des sœurs. Les FDLS cèdent alors la direction de l’établissement à des laïcs. En attente de la construction d’une bâtisse pour les accueillir, les classes de 9e à la 12e année emménagent dans les baraquements d’une ancienne base militaire. En septembre 1962, l’école secondaire St. Thomas Aquinas ouvre ses portes.
Quelques religieuses poursuivent leur enseignement dans la région, au primaire comme au secondaire, jusqu’au milieu des années 1970. Au total, une quarantaine d’enseignantes FDLS ont œuvré auprès des jeunes dans les écoles séparées de Red Deer. Les sœurs prolongent toutefois leur présence dans la région bien au-delà de leur mandat éducatif puisqu’elles s’engagent dans la paroisse Sacred Heart, en pastorale comme en service social, jusqu’en 2007.