Pensionnat Notre-Dame-de-la-Sagesse
THÉMATIQUE
Éducation
MILIEU D’APOSTOLAT
École primaire | École secondaire | Pensionnat
ENGAGEMENT
1890 – 1953
LIEU
CANADA | Québec | Saint-Jovite
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HISTORIQUE DE L’ENGAGEMENT
Engagées dans les orphelinats agricoles de Montfort et d’Huberdeau, depuis 1884, les Filles de la Sagesse (FDLS) reçoivent plusieurs demandes pour la prise en charge d’écoles paroissiales dans les cantons du Nord. En 1890, l’abbé Samuel Ouimet, curé de Saint-Jovite, souhaite obtenir des religieuses qui accepteront d’ouvrir un pensionnat, en plus de prendre la direction de classes paroissiales. Les FDLS acceptent cette mission éducative, malgré la dépense considérable que représente la construction d’un couvent-pensionnat. Les autorités voient dans cet engagement un excellent moyen de faire mieux connaître la congrégation auprès de la population canadienne.
Le couvent-pensionnat construit en 1890 se révèle bien vite trop petit et peu pratique pour une maison d’enseignement. Au-delà du nombre de pensionnaires qui augmente rapidement — elles sont déjà une quarantaine en 1893 —, les cours de musique et de travaux manuels exigent des locaux appropriés. Dès 1894, la congrégation accepte de faire construire une nouvelle section qui permettra une meilleure organisation pour toutes, religieuses et élèves. En 1915, le pensionnat Notre-Dame-de-la-Sagesse reçoit le titre d’Académie. Un privilège accordé aux établissements scolaires où les élèves suivent le programme propre à l’obtention d’un diplôme de 8e année, diplôme alors le plus élevé dans la province.
À partir des années 1940, les religieuses ajoutent les cours d’arts ménagers à leur arsenal pédagogique. Pensionnaires et externes se familiarisent désormais avec la couture, le tissage, la cuisine et les soins aux enfants. En 1942, l’établissement obtient d’ailleurs le statut d’école ménagère moyenne. Ce programme vise à préparer les jeunes filles à devenir de parfaites épouses et mères, capables de tenir un foyer et de transmettre les valeurs traditionnelles catholiques. La même année, une entente avec la commission scolaire permet aux FDLS de fusionner quelques classes de l’école publique à leurs classes privées afin qu’un plus grand nombre d’adolescentes puissent profiter de l’enseignement ménager.
Avec le baby-boom de l’après-guerre et la centralisation des écoles de rang vers les localités plus importantes, l’école publique du village de Saint-Jovite déborde. Les FDLS accueillent depuis un bon moment déjà des classes paroissiales dans leur couvent. En 1953, le nombre d’inscriptions dans la maison atteint plus de 300. Afin de recevoir toutes ces élèves, les FDLS décident de ne pas accepter de pensionnaires cette année-là. Le réfectoire et le dortoir qu’elles occupaient se transforment en classes. Après plus de 60 ans d’enseignement, c’est donc la fin pour le pensionnat Notre-Dame-de-la-Sagesse. Les religieuses n’accueillent pas d’autres pensionnaires. Quant aux externes, elles fréquentent à partir de 1954 la nouvelle école Notre-Dame, un établissement public moderne où les sœurs poursuivent leur mission éducative auprès des jeunes.