• L’orphelinat agricole avec ses dépendances. Huberdeau, Québec, vers 1910.

  • De jeunes orphelins accompagnés d’un père et d’un frère montfortains s’aventurent près de la chute. Huberdeau, Québec, vers 1900.

  • Les grands de l’orphelinat s’amusent à construire un palais de glace. Huberdeau, Québec, vers 1905.

  • La chapelle de l’orphelinat agricole. Huberdeau, Québec, vers 1910.

  • Le village d’Huberdeau, voisin d’Arundel, vers 1910. À gauche, l’église; à droite, le pont et la traverse.

Orphelinat d’Huberdeau

THÉMATIQUE
Éducation  |  Service de soutien  |  Service social

MILIEU D’APOSTOLAT
Orphelinat  |  Résidence montfortaine

ENGAGEMENT
1893 – 1924

LIEU
CANADA  |  Québec  |  Huberdeau

  Voir sur une carte

HISTORIQUE DE L’ENGAGEMENT

Compte tenu d’un sol rocailleux impropre à la culture, le volet agricole de l’orphelinat Notre-Dame-de-Montfort ne se développe pas comme prévu. En 1887, appuyés par un bienfaiteur, l’abbé Gédéon Huberdeau, les Montfortains font l’acquisition d’une ferme dans la vallée de la Rivière-Rouge afin d’en faire une dépendance de l’orphelinat. Pendant cinq ans, une poignée de Montfortains, aidés des garçons les plus âgés, développent la petite exploitation agricole qui comprend une résidence principale, un moulin à grain, un moulin à scie et une beurrerie. En 1893, les Filles de la Sagesse (FDLS) acceptent d’envoyer quatre religieuses à Huberdeau.

Après un stage d’un mois à Montfort, les quatre sœurs désignées pour ce nouvel engagement se mettent en route pour l’orphelinat agricole, situé à un peu plus de 30 kilomètres. Comme à Montfort, le mandat des FDLS consiste à prendre en charge l’intendance de la maison, c’est-à-dire la cuisine, l’entretien ménager, la lessive et le raccommodage. La confection de vêtements neufs leur revient aussi d’emblée. Si la plupart des travaux de la ferme relèvent des Montfortains et des grands garçons, les sœurs se voient néanmoins confier la responsabilité du poulailler.

En 1894, alors que l’orphelinat de Montfort déborde, les pères décident de construire un grand édifice de trois étages à Huberdeau, afin d’y accueillir tous les enfants de moins de 9 ans. Au mois de février 1895, en plein hiver, une cinquantaine d’entre eux font le voyage, accompagnés de deux religieuses qui s’amènent en renfort. La charge de travail des sœurs augmente d’un coup puisque l’enseignement et la surveillance des petits s’ajoutent alors aux tâches d’intendance. Dès l’année suivante, l’orphelinat héberge 160 gamins, plus une dizaine de grands garçons qui aident les Montfortains avec le travail de la ferme. Les sœurs sont alors 16 pour veiller sur tout et sur tout le monde.

L’ouverture d’une école apostolique en 1899, qui reçoit 16 jeunes attirés par la vie religieuse, limite pour un temps le nombre d’orphelins à Huberdeau. Lors du transfert de cette école au juniorat de Papineauville en 1908, les inscriptions d’orphelins grimpent en flèche pour atteindre 300 en 1913. Avec la vingtaine d’anciens orphelins employés à la ferme et à la scierie, les Montfortains et les jeunes religieux de retour d’Ottawa tous les étés pour les vacances, les sœurs ne chôment pas. L’infirmière, entre autres, a fort à faire pour soigner les blessures infligées par les travaux des champs et les emplois aux moulins, ou encore les maladies infantiles et les épidémies de variole, de diphtérie et de dysenterie. Lorsque la grippe espagnole frappe la maison au début de 1919, celle-ci se transforme en hôpital, car tous sont touchés.

En septembre 1923, les Montfortains annoncent leur départ et l’arrivée des Frères de la Miséricorde. Les plus jeunes enfants et les sœurs qui en ont la charge déménagent à Montfort. Les dernières FDLS quittent l’endroit le 1er juillet 1924. En trente ans de service, 126 sœurs se sont dévouées auprès des orphelins et des Montfortains d’Huberdeau.

GALERIE MÉDIA