• Le couvent Notre-Dame-de-la-Sagesse en 1912. L’aile gauche avec ses galeries abrite le pensionnat et les nombreuses classes publiques et privées. St. Agatha, Maine.

  • Sr Georgianna Mainguy (Marie-Céline de Saint-Pierre), responsable des garçons du pensionnat pendant de nombreuses années, surveille la récréation. St. Agatha, Maine, 1934.

  • L’orchestre des « juniors » ou des jeunes pensionnaires. St. Agatha, Maine, 1935.

  • La bibliothèque du pensionnat. St. Agatha, Maine, 1938.

  • La nouvelle aile du pensionnat construite au tournant des années 1940. St. Agatha, Maine.

Notre-Dame-de-la-Sagesse Boarding School

THÉMATIQUE
Éducation

MILIEU D’APOSTOLAT
École primaire  |  École secondaire  |  Pensionnat

ENGAGEMENT
1904 – 1949

LIEU
ÉTATS-UNIS  |  Maine  |  St. Agatha

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HISTORIQUE DE L’ENGAGEMENT

Le nord-est de l’État du Maine, près de sa frontière avec le Nouveau-Brunswick, compte de nombreuses petites localités à majorité francophone et catholique. St. Agatha, située sur la rive du Long Lake, est l’une d’entre elles. Au tournant du 20e siècle, le curé Henri Gory prend les commandes de cette paroisse de 1400 personnes. Familier avec le travail des Filles de la Sagesse (FDLS) en Europe, il n’hésite pas à les demander pour veiller sur l’éducation et la santé des habitants de St. Agatha.

À cette époque, les lois de sécularisation adoptées en France obligent les congrégations religieuses à renoncer à l’enseignement. Compte tenu de ce contexte défavorable, les FDLS voient d’un bon œil l’expansion de leurs engagements vers les États-Unis. Elles acceptent la proposition du père Gory et envoient quatre religieuses pour commencer une œuvre multiforme à St. Agatha. Lors de leur arrivée en octobre 1904, les fondatrices sont accueillies par la population locale au son des cloches paroissiales. Elles n’ont toutefois ni couvent, ni école, ni hôpital. Il faudra un peu plus d’une année avant qu’une bâtisse construite aux frais de la congrégation puisse servir de résidence pour les sœurs et de maison pour les œuvres. Entre temps, la petite communauté loge au cœur du village. Les religieuses supervisent le chantier du couvent, visitent les malades et donnent des leçons de catéchisme.

En janvier 1906, la bâtisse est enfin prête et les sœurs inaugurent plusieurs œuvres : un hôpital-hospice au couvent Notre-Dame-de-la-Sagesse, une école secondaire publique, la St. Agatha High School, et une école élémentaire de district. À ces engagements déjà considérables, les FDLS ajoutent une maternelle et une école élémentaire privées de même que l’hébergement de pensionnaires. Dès son ouverture, Sr Antonia Doyard de Lamotte (Léonie de la Croix) assume la direction de ce pensionnat qui accueille les garçons jusqu’à l’âge de 12 ans et les filles jusqu’à la fin du secondaire, soit 17 ou 18 ans, parfois un peu plus. Le nombre d’enfants hébergés augmente sans cesse, passant d’une quarantaine à la rentrée de 1906 à plus de 180 au cours des années 1920.

Dans les classes de district, les religieuses adoptent le programme scolaire de l’État. À la maternelle et dans leurs classes primaires du pensionnat, elles optent plutôt pour le programme diocésain qui accorde une large place à l’enseignement religieux et à la préparation des sacrements. Les grandes pensionnaires suivent pour leur part les cours du High School public, mais les sœurs proposent un large éventail de cours privés à leur clientèle : chant, piano, violon, peinture et travaux manuels sont ainsi à l’honneur. Chaque année, les FDLS exposent les travaux réalisés et organisent des concerts afin de mettre en valeur le talent de leurs élèves.

Les années 1930 se révèlent assez difficiles à St. Agatha. Sr Jeanne Toby (Euphrône), Sr Louise Guyomar (Justin) et Sr Léontine Coquenlorge (Sainte-Émérentienne) ne comptent plus leurs heures à la ferme, au jardin et à la cuisine pour nourrir convenablement pensionnaires et religieuses alors que la récession frappe. Afin d’aider la population locale qui peine à payer ses taxes scolaires, les FDLS décident de créer des emplois. En 1939, elles annoncent la construction d’un gymnase-auditorium et de nouveaux dortoirs. Quelques sœurs parcourent la campagne à la recherche d’ouvriers et de camions, promettant de payer « moitié en argent, moitié en contributions d’impôt ». La nouvelle bâtisse prend le nom de Queen of Peace Hall. Avec la prospérité qui accompagne l’entrée du pays dans la Deuxième Guerre mondiale, les religieuses accueillent jusqu’à 245 pensionnaires. À la toute fin de 1949, les œuvres de St. Agatha passent à la nouvelle province FDLS des États-Unis.

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