Mission montfortaine de Samari-Kiwai
THÉMATIQUE
Éducation | Pastorale et liturgie | Service social
MILIEU D’APOSTOLAT
Mission outre-mer
ENGAGEMENT
1967 – 1977
LIEU
OUTRE-MER | Papouasie-Nouvelle-Guinée | Samari
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HISTORIQUE DE L’ENGAGEMENT
En 1956, les Montfortains canadiens prennent en charge un territoire de mission en Papouasie-Nouvelle-Guinée (PNG). La Western Province, surnommée la « province oubliée », englobe de vastes étendues de jungle et de marécages inhospitaliers à la frontière de la Papouasie indonésienne. Le fleuve Fly et ses affluents forment alors le seul réseau de transport de la région. Une population clairsemée vit dans des villages isolés au cœur de la brousse. On y parle plus d’une cinquantaine de langues! À l’arrivée des missionnaires, les habitants n’ont bien souvent jamais vu de personne à la peau blanche. En 1958, les Montfortains installent leur premier poste dans le nord de la province, au cœur du petit port fluvial de Kiunga. À la demande des pères, les Filles de la Sagesse (FDLS) du Canada acceptent la responsabilité de la région. Elles débarquent à Kiunga en 1961 et de là, rayonnent sur un vaste territoire.
Des parents du village de Samari réclament aux missionnaires montfortains de Daru une école primaire pour les enfants de l’île de Kiwai, dans le delta du fleuve Fly. Sr Rachelle Carmel Leblanc (Carmel-Marie de Jésus), supérieure et enseignante, fait une première visite lors des fêtes de Noël de 1967, mais la maison des FDLS n’est pas encore prête. Elle s’installe en mars suivant avec Sr Aurore Gagnon (Pauline-Marie de l’Immaculée), enseignante, et Sr Madeleine Turcot (Madeleine du Saint-Rédempteur). Sr Rachelle et Sr Aurore prennent en charge la classe préparatoire et la 1re année. Sr Madeleine, qui n’a pas encore son brevet, s’occupe des filles trop âgées pour les classes régulières, alors qu’un instituteur papou s’occupe des garçons. Certains élèves sont dans la vingtaine! Plus d’une centaine de jeunes fréquentent l’école. Pour accommoder les enfants des villages voisins, deux dortoirs sont construits. L’année suivante, les FDLS offrent la 2e année. Cent quarante jeunes s’inscrivent à l’école. En plus du curriculum habituel, les sœurs enseignent le chant, l’hygiène et la catéchèse. Le personnel enseignant organise aussi des activités physiques comme le soccer, la natation et le volley-ball. Les FDLS prennent aussi en charge la pastorale des adultes, un club de couture pour les femmes. Avec le curé, elles participent aux patrouilles pastorales.
Le renouveau du concile Vatican II s’impose d’emblée dans les pratiques missionnaires des religieuses canadiennes et dans la jeune Église papouasienne. Les sœurs apprennent des rudiments de kiwai, la langue la plus parlée dans la région. Exhortées par l’évêque des lieux, Mgr Gérard Deschamps, elles adaptent le message évangélique et leur approche à la culture papoue, et impliquent la population locale dans l’organisation paroissiale et communautaire. Lorsque le pays accède à l’indépendance, en 1975, l’éducation passe aux mains des Papouasiens. La présence permanente des sœurs sur l’île de Kiwai est dès lors remise en question. En janvier 1977, les deux FDLS en poste quittent Samari. Les missionnaires de Daru offriront dorénavant des services aux adultes de l’île sur une base ponctuelle.