• Sr Sylvie Bélanger (Jacinthe-Marie de Jésus), infirmière auxiliaire, soigne une blessure au pied, un problème fréquent chez la population papoue qui se déplace sans chaussures. Bosset, Papouasie-Nouvelle-Guinée, 1967.

  • Missionnaires FDLS en visite à la prison de Bosset. Papouasie-Nouvelle-Guinée, 1965.

  • Sr Virginia McCluskey (Mary-Virginia of the Cross), supérieure, et Sr Pierrette Gagné (De la Trinité), infirmière autorisée et sage-femme, posent avec des enfants devant l’hôpital de brousse de Bosset. Papouasie-Nouvelle-Guinée, 1965.

  • En visite, Sr Marielle Cloutier (Louise-Madeleine) rencontre les jeunes filles du Community Secondary Education de Bosset. Ici, les élèves du centre d’éducation communautaire amènent Sr Marielle en pirogue voir leur potager. Papouasie-Nouvelle-Guinée, 1978.

Mission montfortaine de Bosset

THÉMATIQUE
Éducation  |  Pastorale et liturgie  |  Santé  |  Service de soutien  |  Service social

MILIEU D’APOSTOLAT
Mission outre-mer

ENGAGEMENT
1964 – 1989

LIEU
OUTRE-MER  |  Papouasie-Nouvelle-Guinée  |  Bosset

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HISTORIQUE DE L’ENGAGEMENT

En 1956, les Montfortains canadiens prennent en charge un territoire de mission en Papouasie-Nouvelle-Guinée (PNG). La Western Province, surnommée la « province oubliée », englobe de vastes étendues de jungle et de marécages inhospitaliers à la frontière de la Papouasie indonésienne. Le fleuve Fly et ses affluents forment alors le seul réseau de transport de la région. Une population clairsemée vit dans des villages isolés au cœur de la brousse. On y parle plus d’une cinquantaine de langues! À l’arrivée des missionnaires, les habitants n’ont bien souvent jamais vu de personne à la peau blanche. En 1958, les Montfortains installent leur premier poste dans le nord de la province, au cœur du petit port fluvial de Kiunga. À la demande des pères, les Filles de la Sagesse (FDLS) du Canada acceptent la responsabilité de la région. Elles débarquent à Kiunga en 1961 afin de répondre aux besoins de la région en santé et en éducation.

En janvier 1964, à la suite d’une patrouille de reconnaissance, Bosset devient la deuxième implantation des FDLS en PNG. Des missionnaires catholiques hollandais fréquentaient déjà l’endroit depuis 1930. Les moustiques pullulent dans ce village de près de 500 habitants, situé à mi-distance entre Kiunga et la mer, sur une île du lac Wam. La nouvelle communauté regroupe trois religieuses, dirigées par Sr Virginia McCluskey (Mary-Virginia of the Cross), enseignante. Quelques mois plus tard, Sr Malvina Bourque (Marie-Alexandre), vétérante du Malawi, vient compléter l’équipe à titre de cuisinière. Une maison préfabriquée en tôle d’aluminium sert de couvent.

Le renouveau du concile Vatican II s’impose d’emblée dans les pratiques missionnaires des religieuses canadiennes et dans la jeune Église locale. Au début, les FDLS doivent compter sur l’aide de traducteurs, mais les sœurs se mettent bien vite au baozi et à l’indonésien (malais), les langues parlées dans la région. Exhortées par l’évêque des lieux, Mgr Gérard Deschamps, elles adaptent le message évangélique et leur approche à la culture papoue, et impliquent la population dans l’organisation paroissiale et communautaire. Elles jettent ainsi les bases d’engagements durables dans tous les domaines.

Dès l’arrivée des FDLS, une pièce du couvent devient à la fois dispensaire et clinique mère-enfant. À la rentrée de février, plus de 80 élèves se présentent dans l’école primaire délabrée. Avec le curé, les religieuses participent aussi aux « patrouilles », des tournées médicales et pastorales dans les villages voisins. Les missionnaires montfortains mettent les bouchées doubles dans l’aménagement des infrastructures de la paroisse St. Peter. Avec l’aide des villageois, ils construisent un hôpital, de nouvelles classes et défrichent une piste d’atterrissage.

Lorsque le pays accède à l’indépendance, en 1975, l’éducation passe aux mains des Papouasiens. Les FDLS se tournent dès lors vers le travail sociopastoral. Le ministère de l’Éducation met en place le Community Secondary Education (CSE) destiné à outiller les jeunes déjà scolarisés pour la vie adulte : un mélange de matières académiques, d’enseignement professionnel, de sensibilisation aux arts et traditions papous ainsi que d’activité physique. Les FDLS vont implanter ce programme d’éducation communautaire moins formel dans plusieurs de leurs postes de mission. Elles s’engagent aussi dans la pastorale paroissiale et la promotion des filles et des femmes. Le Women’s Club de la mission offre des cours de couture, de cuisine, et d’artisanat. Les réunions sont assorties d’un cours de catéchèse traduit en boazi par une participante. En 1989, par manque d’effectifs, les FDLS se replient sur Matkomnai et cèdent le poste de Bosset aux Sœurs Maristes.

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