Leoville Union Hospital
THÉMATIQUE
Santé
MILIEU D’APOSTOLAT
Hôpital général
ENGAGEMENT
1956 – 1979
LIEU
CANADA | Ouest-canadien | Leoville (Saskatchewan)
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HISTORIQUE DE L’ENGAGEMENT
En 1946, à la suite de demandes répétées d’un comité de citoyens, la Croix-Rouge canadienne ouvre un petit établissement de santé à Leoville, au centre de la Saskatchewan, dans le cadre de son programme d’hôpitaux et de dispensaires en régions éloignées. La population du village s’élève alors à 300 personnes, dont un noyau francophone et catholique. De plus, l’hôpital dessert trois réserves autochtones situées à proximité. Après quatre ans d’engagement, la Croix-Rouge se retire. L’établissement d’une dizaine de lits devient alors un union hospital, un hôpital de district, financé par les autorités municipales. Cependant, les candidates infirmières se font rares dans cette localité isolée. Afin d’éviter la fermeture de l’hôpital par le ministère de la Santé, le conseil d’administration et le clergé local s’entendent pour chercher une communauté religieuse qui saura remédier au problème de rétention de personnel. Dans un premier temps, le conseil général des Filles de la Sagesse (FDLS) refuse en évoquant le manque de religieuses. Toutefois, l’intervention de l’archevêque d’Ottawa, Mgr Marie-Joseph Lemieux, un collègue du curé de Leoville, fait pencher la balance.
En septembre 1956, quatre FDLS prennent en charge la régie interne du Leoville Union Hospital. Sr Yvonne Filion (Joseph-Marie de l’Eucharistie), une infirmière d’expérience venue de Castor, en Alberta, dirige la petite communauté. Un médecin, deux infirmières auxiliaires et trois employés de soutien laïques complètent le personnel. Les religieuses s’installent alors dans une petite maison mal chauffée sans eau courante. Elles travaillent de longues heures pour assurer tous les services : soins infirmiers, radiologie, laboratoire, veille de nuit. En plus de leurs tâches à l’hôpital, les FDLS visitent les malades et accompagnent aussi le curé dans les communautés autochtones voisines. En 1957, le service d’incendie condamne le second étage de l’hôpital impropre à l’hébergement de malades. Les matériaux de construction et l’absence d’ascenseur sont en cause. Deux ans plus tard, une nouvelle aile de 10 lits ouvre ses portes et les religieuses emménagent à l’étage.
Dès le milieu des années 1960, les FDLS commencent à remettre en question leur engagement à Leoville. L’hôpital peine à retenir son seul médecin résident. Cette situation accroît les responsabilités des sœurs et nuit à leur vie religieuse. Cependant, les besoins en soins de la population retardent le moment du retrait année après année. Enfin, les forces vacillantes des infirmières Sr Irène Albert (Denise de l’Eucharistie) et Sr Hélène Quenneville (Claude de l’Enfant-Jésus), la présence stable d’un médecin et la perspective d’un nouvel hôpital dans la région sonnent le départ de la congrégation en 1979. La supérieure, Sr Helen Baier (Helen Marie of the Eucharistic) quitte la dernière après avoir formé un directeur laïque. En tout, 18 FDLS ont œuvré dans cet hôpital.