Iowara-East Awin Relocation Camp
THÉMATIQUE
Éducation | Pastorale et liturgie | Santé | Service social
MILIEU D’APOSTOLAT
Mission outre-mer
ENGAGEMENT
1989 – 1994
LIEU
OUTRE-MER | Papouasie-Nouvelle-Guinée | Iowara-East Awin
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HISTORIQUE DE L’ENGAGEMENT
En 1956, les Montfortains canadiens prennent en charge un territoire de mission en Papouasie-Nouvelle-Guinée (PNG). La Western Province, surnommée la « province oubliée », englobe de vastes étendues de jungle et de marécages inhospitaliers à la frontière de la Papouasie indonésienne. Deux ans plus tard, les missionnaires montfortains installent leur premier poste dans le nord de la province, au cœur du petit port fluvial de Kiunga. À la demande des pères, les Filles de la Sagesse (FDLS) du Canada acceptent la responsabilité de la région. Elles débarquent à Kiunga en 1961 et de là, rayonnent sur un vaste territoire.
Après la Première Guerre mondiale, les Hollandais et les Australiens se partagent l’île de Nouvelle-Guinée. Puis, en 1962, sans consultation avec la population papoue, la moitié ouest de l’île est remise au gouvernement indonésien. L’oppression militaire, l’occupation et la saisie de terres ancestrales entraînent, en 1984, l’exode de plus de 10 000 réfugiés papous vers la PNG. Des paroisses frontalières où travaillent les FDLS, comme Kungim, Matkomnai et Kiunga, reçoivent un nombre imposant d’exilés. Ainsi, au début de cette crise humanitaire, Sr Pierrette Gagné (De la Trinité), infirmière autorisée, va habiter seule à Tarakbits afin d’offrir des soins et des médicaments aux réfugiés du camp aménagé dans le village de Kungim.
En 1986, le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés ouvre un bureau en PNG. L’année suivante, le gouvernement papouasien décide de regrouper les réfugiés dans un grand camp au sud-est de Kiunga : les camps situés sur la frontière deviennent illégaux et privés de leur ravitaillement. Jusqu’en 2002, Sr Doris Rodier (Henri-Marie de la Purification), infirmière autorisée basée à Kiunga, va effectuer des patrouilles médicales dans ces communautés frontalières qui persistent. Elle prodigue des soins, forme des aide-soignants et distribue non seulement des médicaments, mais aussi des vêtements et des biens de première nécessité fournis par des ONG internationales. Par ailleurs, plus de 3000 personnes s’installent au Iowara-East Awin Relocation Camp. Il s’agit en fait d’une succession de petits camps, regroupant des familles issues de mêmes villages, qui s’étendent sur une vingtaine de kilomètres dans la jungle. L’ONU y distribue du riz, du poisson en conserve, de la farine et de l’huile. L’organisme fournit aussi des machines à coudre et du tissu.
En 1988, Mgr Deschamps demande trois FDLS pour se joindre à une équipe missionnaire internationale. Sr Rachelle Carmel Leblanc (Carmel-Marie de Jésus) commence des visites sociopastorales cette même année. Dans l’attente d’une résidence, elle doit faire la navette à partir de Kiunga : une demi-heure de bateau-moteur sur le fleuve, puis 40 kilomètres de route boueuse en tracteur ou en camion pour se rendre à l’entrée d’Iowara, un trajet qui peut prendre jusqu’à huit heures. Sr Denise Hamann (François-Gabriel) veille sur le réseau des écoles autorisées, qui avec le temps seront reconnues par le ministère de l’Éducation. Elle donne des cours d’anglais aux adultes, gère les cours par correspondance et aide le personnel enseignant dans la préparation des classes. Elle s’occupe aussi de pastorale. Sr Rachelle Carmel encadre les jeunes filles, travaille auprès des familles et coordonne les activités des groupes de femmes, catholiques ou pas, à travers le camp.
En 1990, Sr Marie-Claire Pelletier (Myriam de Jésus-Sagesse), agente de pastorale, rejoint la petite communauté d’Iowara. Deux ans plus tard, des Sœurs de la Charité d’Ottawa viennent prêter main-forte en éducation, en santé et en pastorale. À la même époque, Sr Virginia McCluskey (Mary-Virginia of the Cross) remplace Sr Rachelle Carmel auprès des femmes. En octobre 1994, les FDLS quittent le camp d’Iowara après avoir formé la relève.