Hôpital Saint-Sauveur / Centre hospitalier Saint-Sauveur
THÉMATIQUE
Santé
MILIEU D’APOSTOLAT
Hôpital général
ENGAGEMENT
1949 – 1992
LIEU
CANADA | Québec | Val-d'Or
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HISTORIQUE DE L’ENGAGEMENT
Dès 1941, des citoyens de Val-d’Or en Abitibi, appuyés par le maire et le clergé local, se mobilisent afin de promouvoir la construction d’un hôpital général. Les soins de santé reposent alors sur les infirmières de colonie, les dispensaires des compagnies minières et la pratique privée de quelques médecins. Or, les efforts de colonisation du gouvernement et la multiplication des mines d’or dans la région entraînent une forte croissance de la population. Au milieu de la décennie, le projet reçoit l’aval du ministère de la Santé du Québec. Sur la recommandation de l’évêque d’Amos, des fonctionnaires approchent les Filles de la Sagesse (FDLS). Après un premier refus en juillet 1946, la congrégation endosse la construction et la gestion du futur hôpital Saint-Sauveur. Dans la foulée de cet engagement, les différents paliers de gouvernement ainsi que l’industrie minière acceptent de subventionner une partie du projet.
En septembre 1949, Sr Odélie Raymond (Gérard du Rosaire) et Sr Thérèse Martin (Thérèse-Martin) arrivent à Val-d’Or afin de superviser le chantier. Dans les mois qui suivent, d’autres religieuses se joignent à elles pour préparer les services dans un hôpital toujours en construction. Lors de l’ouverture le 19 mars 1950, le personnel compte déjà 24 FDLS, dont 13 infirmières. Directrice sortante de l’hôpital Saint-Jean-de-Brébeuf à Sturgeon Falls, Sr Irène Legault (Marie-Amédée de la Présentation) prend la tête d’une infrastructure moderne de quatre étages, dotée d’une centaine de lits, de deux salles d’opération, d’un laboratoire, de salles de radiologie et de stérilisation, d’une maternité et d’une urgence.
Au milieu des années 1950, l’espace manque déjà à l’hôpital Saint-Sauveur. La présence d’une base militaire, le développement industriel, le manque de ressources pour les aînés et l’hospitalisation de personnes venant de zones éloignées accentuent la demande de soins. De plus, la création d’une école d’infirmières auxiliaires et la nécessité de loger sur place à la fois religieuses, infirmières laïques et étudiantes réduisent la capacité d’accueillir de nouveaux patients. En 1958, afin de pallier la pénurie d’espace, deux maisons offertes par le gouvernement du Québec sont déménagées sur le terrain de l’hôpital pour servir de résidence aux religieuses, aux étudiantes et aux employées. Ce réaménagement ne suffit pas à régler l’engorgement de l’hôpital. En 1963, l’hôpital perd son accréditation en large partie à cause d’enjeux de sécurité et de contagion liés à l’étroitesse des lieux.
Il faut attendre 1966 pour que le ministère de la Santé autorise l’agrandissement, mais les Filles de la Sagesse n’ont plus les moyens de financer de grands projets hospitaliers. Elles vendent l’hôpital Saint-Sauveur à une corporation laïque en 1969. Cette même année, la directrice générale, Sr Thérèse Cormier (Aimée de l’Assomption), cède son poste à l’administrateur Jean-Guy Lavoie. Les FDLS ne sont plus que neuf à vivre à l’hôpital, qu’elles quittent alors pour s’installer en ville. Le nouveau centre hospitalier n’est complété qu’en 1974. Certaines sœurs continuent leur travail rémunéré tandis que les autres s’engagent comme bénévoles au service de pastorale de l’hôpital. Les FDLS se retirent de Val-d’Or en 1992.