Hôpital Saint-Louis-Marie-de-Montfort / Hôpital Montfort
THÉMATIQUE
Santé
MILIEU D’APOSTOLAT
Hôpital général
ENGAGEMENT
1953 – ...
LIEU
CANADA | Ontario | Ottawa
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HISTORIQUE DE L’ENGAGEMENT
Dans les années 1940, la petite ville d’Eastview (l’actuel quartier Vanier), à l’est d’Ottawa, s’affirme comme un important foyer de la culture franco-ontarienne. Grâce au baby-boom d’après-guerre, la concentration de francophones ne cesse de croître pour atteindre les deux tiers de la population en 1971. Dès 1947, des leaders de cette communauté francophone se regroupent autour du curé de Notre-Dame-de-Lourdes, le montfortain Edmond Ducharme, afin de discuter des besoins de la région en matière de santé. L’offre bilingue de soins à l’Hôpital général d’Ottawa, trop éloigné, leur paraît insuffisante.
En 1949, le père Ducharme se tourne vers les Filles de la Sagesse (FDLS) pour la réalisation d’un projet d’hôpital général francophone à Eastview. Les religieuses œuvrent en banlieue d'Ottawa depuis 1891. Le passage au Canada de la supérieure générale, Sr Marie-Thérèse Picault (Henriette de l’Eucharistie), facilite les négociations. La congrégation accepte alors de financer, de faire construire et de diriger un établissement à la fine pointe de la médecine moderne. Un investissement humain et financier considérable pour la province! Pour le réaliser, les FDLS acceptent d’hypothéquer l’ensemble de leurs propriétés au Canada, tandis qu’une cinquantaine de religieuses sont recrutées dans les autres hôpitaux où elles œuvrent, de Castor, en Alberta, à Mont-Joli en Gaspésie.
L’hôpital Saint-Louis-Marie-de-Montfort ouvre ses portes le 11 octobre 1953. Sr Gracia Leduc (Marie-Angèle du Saint-Sacrement) devient la première directrice de l’établissement, un bâtiment de six étages, doté de 250 lits et opéré par plus de 260 employés. Dès le début, les fondatrices insistent pour mettre la médecine familiale au cœur des soins de santé. Ce sont les médecins de famille qui procèdent à l’admission de leurs patients. Soutenus par les spécialistes de l’établissement, ils continuent de visiter leurs malades. Dès 1956, une école d’infirmières voit le jour afin de remédier à la pénurie de personnel qualifié. Cette même année, l’hôpital reçoit son premier certificat d’agrément de la Commission canadienne d’accréditation des hôpitaux. En 1961, Montfort s’affilie à l’Université d’Ottawa.
La gestion hospitalière se modernise. En 1957, les FDLS mettent sur pied un premier bureau des « gouverneurs » formé par leur conseil provincial et des administratrices de leurs deux hôpitaux en Ontario : Saint-Louis-Marie-de-Montfort et Saint-Jean-de-Brébeuf à Sturgeon Falls. Puis, en 1964, les religieuses délèguent une grande part de leurs responsabilités à un conseil d’administration formé de laïcs et de FDLS. Sr Alice Guindon (Béatrice de l’Immaculée) assure alors la direction de l’établissement. C’est en 1968 que le CA nomme le premier directeur général laïque, Guy-L. D’Amours : il remplace la dernière directrice FDLS, Sr Cécile Pelletier (Alexandre-Marie de la Croix). La marche vers la laïcisation s’intensifie. Cette année-là, les sœurs ne sont plus que 27 pour plus de 550 employés.
Afin d’assainir les finances de l’hôpital et de permettre son expansion, les FDLS vendent Montfort au gouvernement ontarien en 1969. L’hôpital devient public. Une dizaine de religieuses continuent d’y travailler ou d’assurer une présence au CA. Sr Huguette Blais (Marie-Marthe de Jésus), infirmière autorisée, sera la dernière FDLS salariée de Montfort. À ce jour, les Filles de la Sagesse continuent leur engagement à titre de bénévoles auprès des bénéficiaires.