• Le couvent Notre-Dame-de-la-Sagesse. À droite, l’aile qui abritera l’hôpital-hospice jusqu’en 1921. St. Agatha, Maine, 1912.

Hôpital-hospice du couvent Notre-Dame-de-la-Sagesse

THÉMATIQUE
Santé

MILIEU D’APOSTOLAT
Foyer de personnes âgées  |  Hôpital général

ENGAGEMENT
1904 – 1949

LIEU
ÉTATS-UNIS  |  Maine  |  St. Agatha

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HISTORIQUE DE L’ENGAGEMENT

Le nord-est de l’État du Maine, près de sa frontière avec le Nouveau-Brunswick, compte de nombreuses petites localités à majorité francophone et catholique. St. Agatha, située sur la rive du Long Lake, est l’une d’entre elles. Au tournant du 20e siècle, le curé Henri Gory prend les commandes de cette paroisse de 1400 personnes. Familier avec le travail des Filles de la Sagesse (FDLS) en Europe, il n’hésite pas à les demander pour veiller sur l’éducation et la santé des habitants de St. Agatha. La congrégation envoie quatre religieuses pour débuter une œuvre multiforme. Lors de leur arrivée en octobre 1904, les fondatrices n’ont toutefois ni couvent, ni école, ni hôpital.

Pendant les travaux de construction, les religieuses de St. Agatha ne chôment pas. La supérieure, Sr Eulalie Brin (Sainte-Marie-Thérèse) surveille le chantier avec attention. À 60 ans, Sr Françoise Gautier (Saint-Anselme) devient la catéchiste de la paroisse pendant que Sr Jeanne Toby (Euphrône) se charge de tous les travaux domestiques. Quant à Sr Victorine Magois (Victorine de Saint-François), infirmière et pharmacienne, elle visite les malades et commence même à les recevoir au presbytère. St. Agatha ne compte alors aucun médecin résident et Sr Victorine a tôt fait d’obtenir le surnom de « Sœur Docteur ».

À l’automne 1905, les FDLS peuvent enfin s’installer dans leur couvent encore inachevé. Il comprend un bâtiment central où se retrouvent les appartements des sœurs et la chapelle, une aile pour le pensionnat Notre-Dame-de-la-Sagesse, et une autre qui servira d’hôpital-hospice. L’État accorde aux sœurs une subvention qui leur permet d’installer le chauffage central, de meubler les chambres de l’hospice, de mettre sur pied la salle d’opération de l’hôpital et d’aménager une vingtaine de lits. De nouvelles sœurs arrivent en renfort : Sr Marie-Jeanne Jaoenne (André de Saint-Jean) et Sr Françoise-Marie Le Cair (Marie-Joseph René) prennent en charge l’hôpital-hospice alors que Sr Victorine, tout en leur prêtant main-forte, continue de se dévouer au dispensaire.

La croissance du petit établissement de soins nécessite bientôt la présence d’un deuxième médecin. Toutefois, après l’épidémie de grippe espagnole en 1918, la congrégation réévalue ses options. Devant les besoins pressants d’espace pour des classes, la congrégation décide de fermer son hôpital-hospice. Le dernier patient admis aux soins de longue durée meurt en 1921. Le dispensaire, pour sa part, continue ses activités. Sr Victorine se dévoue entre autres auprès des élèves du pensionnat. Elle distribue onguents et teinture d’iode, sirops et pastilles, sans oublier l’huile de foie de morue! En 1926, Sr Pauline Coulloch (Alexandrine de Saint-Pierre) arrive pour prendre la relève et reste en poste jusque dans les années 1940. À la toute fin de 1949, l’œuvre de St. Agatha passe à la nouvelle province FDLS des États-Unis.

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