• Quelques religieuses avec des élèves devant le couvent-école Sainte-Famille construit en 1901-1902. Chénéville, Québec.

  • Sr Germaine Chartrand (Alexandre de la Sagesse) en répétition avec les élèves du chœur de l’église. Chénéville, Québec, 1953-1954.

  • Un cours de tissage pour les élèves de 8e et 9e année avec Sr Monique Chagnon (Monique de l’Eucharistie). Chénéville, Québec, 1954-1955.

École Sainte-Famille

THÉMATIQUE
Éducation

MILIEU D’APOSTOLAT
École primaire

ENGAGEMENT
1901 – 1956

LIEU
CANADA  |  Québec  |  Chénéville

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HISTORIQUE DE L’ENGAGEMENT

Au début du 20e siècle, le village d’Hartwell devient Chénéville, en hommage au propriétaire du premier bureau de poste et ancien maire du canton, Hercule Chéné. La petite localité compte alors un peu moins d’une centaine de familles. Invitées par le curé Adrien-Casimir Guillaume, les Filles de la Sagesse (FDLS) acceptent de prendre la direction de l’école du village. Le 6 septembre 1901, deux religieuses désignées pour l’enseignement et une pour l’intendance de la maison se présentent à Chénéville. Le nouveau couvent-école promis par le curé n’est toutefois pas prêt. Les sœurs doivent plutôt loger dans l’ancienne école et entasser leurs 120 élèves, garçons et filles, dans deux petites classes. Les pupitres manquent et plusieurs enfants n’ont rien d’autre que leurs genoux pour écrire.

L’année suivante, les FDLS peuvent recevoir leurs élèves dans une nouvelle bâtisse de pierre à deux étages. L’arrivée en renfort de deux autres religieuses permet une meilleure répartition des élèves en trois classes et l’ajout de leçons d’anglais. En 1908, le nombre d’inscriptions exige toutefois l’ouverture d’une quatrième classe. Faute d’espace, les FDLS doivent céder leur salle de communauté. En plus d’être très à l’étroit, les sœurs ne reçoivent qu’un maigre salaire. Pour survivre, elles acceptent quelques pensionnaires et offrent des leçons de musique. Le curé leur confie par ailleurs l’entretien du linge d’autel, la décoration de l’église et la direction du chœur afin d’arrondir les fins de mois.

Malgré des conditions de travail difficiles, les FDLS parviennent à tirer le meilleur de leurs élèves. En 1910, l’école se classe première sur les 15 écoles du district. Avec des religieuses telles Sr Marguerite Gabeau (Rose de l’Enfant-Jésus), institutrice pendant 27 ans, ou encore Sr Lucienne Lépine (Marie-Anne de l’Eucharistie), forte d’une expérience de 16 ans, la tradition d’excellence se poursuit à Chénéville. Les sœurs développent par ailleurs de nombreuses activités parascolaires. Le chant choral, entre autres, remporte un vif succès grâce à la passion de Sr Germaine Chartrand (Alexandre de la Sagesse), en poste de 1935 à 1954. Les mouvements jeunesse comme la Croisade eucharistique sont aussi à l’honneur dès les années 1940.

En 1942, l’inspecteur du district fait état de classes surpeuplées. Il exige que les garçons soient peu à peu transférés dans une école tenue par des instituteurs laïques. À partir de 1945, les FDLS conservent donc des classes mixtes pour la 1re et la 2e année, mais juste des filles pour les autres niveaux. Malgré cette légère amélioration dans leur charge de travail, les religieuses continuent d’avoir de nombreuses récriminations. Au début des années 1950, les négociations contractuelles avec la commission scolaire se révèlent houleuses. Plus que leur salaire, inférieur à la moyenne, ou la gestion désordonnée des inscriptions, les sœurs dénoncent l’entretien déficient du bâtiment. Incapables d’obtenir des conditions plus favorables à la poursuite de leur mission éducative, les Filles de la Sagesse quittent Chénéville le 27 juin 1956.

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