École Notre-Dame-de-Fatima / École George-Vanier
THÉMATIQUE
Éducation
MILIEU D’APOSTOLAT
École primaire
ENGAGEMENT
1958 – 1993
LIEU
CANADA | Ontario | Elliot Lake
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HISTORIQUE DE L’ENGAGEMENT
Dans la deuxième moitié des années 1950, les Filles de la Sagesse (FDLS) acceptent plusieurs nouveaux engagements éducatifs en Ontario, principalement dans des secteurs où elles sont déjà bien implantées. La petite localité d’Elliot Lake se situe à une trentaine de kilomètres au nord de la route 17, entre Blind River, où les FDLS œuvrent depuis 1908, et Massey où elles s’établissent aussi en 1958. Elliot Lake surgit au milieu de la forêt à la suite de la découverte de mines d’uranium. Selon certaines estimations, la population atteint 18 000 ou même 25 000 habitants à la fin des années 1950, alors que le boom minier bat son plein. Le recensement de 1961 indique pour sa part un peu plus de 13 000 personnes.
À la demande du curé Gabriel Forest, trois FDLS s’établissent dans la paroisse francophone Sainte-Marie en août 1958. Elles logent d’abord au presbytère, puis louent une maison d’employé des mines. Le principal mandat des sœurs? L’éducation des jeunes de la région. Ainsi, Sr Gilberte Chénier (Rose de la Visitation), responsable du petit groupe, prend la direction de l’école bilingue Notre-Dame-de-Fatima qui accueille alors plus de 600 enfants de la 1re à la 10e année. Une quinzaine de laïcs appuient les religieuses. Dès la rentrée suivante, deux autres enseignantes FDLS se joignent à la communauté d’Elliot Lake. Les sœurs doivent toutefois prêter main-forte pour un temps à la nouvelle école Notre-Dame de-Lourdes. À Notre-Dame-de-Fatima, le nombre d’élèves a déjà fortement diminué et tourne autour de 350-400 jusqu’à la fin des années 1960. Sr Lucille Grandmaître (Bernard du Saint-Sacrement) prend la relève de Sr Gilberte à la rentrée de septembre 1964. La communauté d’Elliot Lake parvient à maintenir entre quatre et cinq religieuses enseignantes à cette école.
Au-delà de ce mandat éducatif, les sœurs s’engagent de plusieurs façons en pastorale. Elles organisent et animent divers mouvements comme Jeunesse en marche ou encore des rencontres de partage pour les adolescents. Elles s’occupent de la sacristie et participent aux célébrations liturgiques de la paroisse. Vers la fin des années 1960, un nouveau boom minier ramène un grand nombre de travailleurs accompagnés de leur famille, ce qui fait à nouveau exploser le nombre d’élèves qui passe de 342 en 1967 à 450 en 1968. La construction d’un nouveau bâtiment est aussitôt décidée. Dès l’année suivante, cette école, nommée Georges-Vanier, accueille 550 élèves francophones, alors que l’école Notre-Dame-de-Fatima garde les élèves anglophones. Sr Lucille passe du côté francophone et assume la direction de l’école Georges-Vanier pendant une année avant de céder sa place à un directeur laïque. Plusieurs religieuses poursuivent néanmoins l’enseignement. Dernière FDLS en poste, Sr Lise Lamoureux (Lise de l’Annonciation) quitte l’école en juin 1993.
Entre 1968 et 1990, quelques FDLS enseignent aussi à l’école secondaire publique, d’autres se rendent disponibles pour les écoles primaires Notre-Dame-de-Lourdes et Notre-Dame-du-Bois-Joli. En 1983, la communauté d’Elliot Lake décide de jumeler un projet d’ordre social à son mandat éducatif : La Source, un foyer d’accueil pour jeunes filles en détresse voit le jour. En 1993, le conseil provincial annonce la fermeture de la maison et le retrait des Filles de la Sagesse.