• L’ancienne école publique de la paroisse Immaculée-Conception transformée en couvent-école pour les Filles de la Sagesse. Edmundston, Nouveau-Brunswick, vers 1910.

  • En 1911-1912, les Filles de la Sagesse annexent une nouvelle aile au couvent-école Immaculée-Conception afin d’offrir plus d’espace à tous : élèves, pensionnaires et religieuses. Un ajout rendu possible grâce à l’argent récolté lors de bazars et de diverses activités paroissiales. Edmundston, Nouveau-Brunswick, vers 1930.

Couvent Immaculée-Conception

THÉMATIQUE
Éducation

MILIEU D’APOSTOLAT
École primaire  |  École secondaire  |  Pensionnat

ENGAGEMENT
1905 – 1943

LIEU
CANADA  |  Nouveau-Brunswick  |  Edmundston

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HISTORIQUE DE L’ENGAGEMENT

Située au confluent du fleuve Saint-Jean et de la rivière Madawaska, au nord-ouest du Nouveau-Brunswick, Edmundston a été fondée à la fin du 18e siècle. La petite localité voit sa population s’accroître au début du 20e siècle, grâce à l’arrivée d’immigrants attirés par l’industrie du bois, puis celle des pâtes et papiers. En 1905, le curé Louis Côme d’Amours décide de faire appel aux Filles de la Sagesse (FDLS) pour instruire les jeunes franco-catholiques de sa paroisse. Il faut dire qu’à l’automne précédent, un premier groupe de FDLS s’établissait dans la région, à St. Agatha dans l’État du Maine, à une vingtaine de kilomètres d’Edmundston.

Compte tenu des restrictions imposées aux congrégations religieuses en France, les FDLS estiment alors avoir assez de personnel pour répondre à cette nouvelle demande. Au mois de mai 1905, trois religieuses s’amènent donc au Nouveau-Brunswick, suivies pendant l’été par six autres compagnes. L’ancienne école publique devient le couvent-école Immaculée-Conception : une des sections du bâtiment sert de résidence pour les sœurs et comprend les dortoirs des enfants, l’autre héberge les classes et quelques salles pour les pensionnaires. Grâce aux dames du comité paroissial, les sœurs peuvent s’installer aussitôt, sans frais, dans un bâtiment pourvu du nécessaire.

L’ouverture des classes a lieu en septembre et les FDLS accueillent 117 enfants, garçons et filles, répartis en quatre classes. Les religieuses acceptent aussi une poignée de pensionnaires. Au fil des ans, le nombre de pensionnaires comme le nombre d’élèves stagnent. En 1911, la supérieure provinciale déplore les classes trop peu nombreuses pour assurer la subsistance des religieuses. Selon les lois scolaires du Nouveau-Brunswick, les écoles publiques doivent être non confessionnelles. C’est pourquoi les Acadiens et les autres franco-catholiques de la province misent à cette époque sur un réseau d’écoles privées qui permet l’enseignement religieux et accorde une bonne place à la langue française. Toutefois, même raisonnables, les tarifs pour le pensionnat ou l’externat s’avèrent trop coûteux pour bon nombre de familles.

Afin d’encourager la scolarisation et garder les élèves dans un environnement catholique, l’abbé William John Conway, nouveau curé de la paroisse Immaculée-Conception, invite les FDLS à accepter dans leur couvent quelques classes publiques. L’enseignement religieux pourra se faire en dehors des heures de cours et le salaire versé par la commission scolaire permettra d’améliorer le quotidien des sœurs. En septembre 1913, le couvent héberge donc trois classes privées et trois classes publiques. L’économie d’Edmundston se porte alors très bien et les inscriptions scolaires reflètent cette vitalité. En 1923, les FDLS ont 12 classes sous leur responsabilité, 7 privées et 5 publiques. Afin de gagner un peu plus d’espace pour leurs élèves, les sœurs renoncent alors au pensionnat. En 1927, elles renoncent aussi aux classes privées. Les FDLS n’ont désormais que des classes publiques qui s’échelonnent de la 1re à la 6e année.

En 1929, le curé Conway fait construire une école qui pourra accommoder les classes publiques du primaire. Les sœurs suivent leurs élèves à la toute nouvelle Académie Conway. Alors que le couvent se vide de ses plus jeunes, les FDLS décident cette même année d’ouvrir des classes privées de niveau secondaire. Elles commencent par les grandes filles de la 7e  à la 9e  année, qu’elles ne veulent pas perdre au profit de l’école supérieure publique, non confessionnelle. En plus du cursus classique, les sœurs proposent le cours commercial. À partir de 1932, les religieuses accueillent plutôt les grandes de la 9e à la 11e année. Cet enseignement secondaire privé prend fin en 1943 alors que la commission scolaire accepte d’intégrer tout le High School, jusqu’à la 12e année, à l’Académie Conway où les FDLS poursuivent leur mission éducative.

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