Brooklyn Home for the Blind, Crippled and Defective Children / St. Charles Hospital
THÉMATIQUE
Éducation | Santé | Service social
MILIEU D’APOSTOLAT
École spécialisée | Foyer de personnes handicapées | Hôpital pédiatrique
ENGAGEMENT
1907 – 1949
LIEU
ÉTATS-UNIS | New-York | Port Jefferson
Voir sur une carte
HISTORIQUE DE L’ENGAGEMENT
En 1902, les Montfortains se voient confier une paroisse de Port Jefferson, à Long Island dans l’État de New York. Peu après leur arrivée, ils demandent aux Filles de la Sagesse (FDLS) de venir prendre en charge l’entretien de la maison et l’éducation des enfants. Pour le conseil général de la congrégation, il s’agit d’une occasion en or d’étendre leur implantation aux États-Unis. Les premières FDLS s’installent dès 1905. Elles tentent tant bien que mal d’offrir des classes, mais le manque d’enfants et la méconnaissance de la langue anglaise ont raison de cet essai.
Devant cette impasse, Mgr Charles McDonnell, évêque de Brooklyn, offre aux FDLS la prise en charge des enfants aveugles et sans soutien de son diocèse. En février 1907, 21 enfants débarquent à la gare de Port Jefferson. À la surprise des religieuses, le contingent regroupe non seulement des aveugles, mais aussi des jeunes en situation de handicap physique ou mental. Ainsi débute le Brooklyn Home for the Blind, Crippled and Defective Children, un hospice-hôpital pédiatrique dédié aux soins médicaux et chirurgicaux, à l’accompagnement et à l’éducation de ses pensionnaires. L’œuvre est incorporée en 1908 par un groupe d’administrateurs, avec à leur tête Mgr McDonnell. Sr Julie Français (Thérèse de la Croix) devient alors directrice, un poste qu’elle occupera pendant plus de 30 ans.
Le Brooklyn Home connaît un succès immédiat. Dès 1908, l’hospice-hôpital abrite déjà près d’une centaine d’enfants. Commence alors une longue série d’acquisitions de propriétés voisines — terrains, résidences, fermes — afin de mieux loger et nourrir religieuses et enfants. En 1911, les FDLS inaugurent une construction moderne dotée de 250 lits, de salles de classe, d’un ascenseur et d’une salle d’opération à la fine pointe de la technologie médicale. Les pensionnaires baptisent leur nouveau chez-soi le St. Charles Hospital, en hommage à saint Charles Borromée, un nom qui peu à peu désignera toute l’œuvre de Port Jefferson. Dans un même périmètre, l’œuvre regroupe dorénavant trois établissements : le St. Charles qui abrite les jeunes aveugles et handicapés physiques scolarisables; le Fairview Home, les handicapés mentaux aptes à suivre une formation professionnelle; et le couvent Montfort, les enfants en situation de handicap intellectuel sévère.
Année après année, l’œuvre prend de l’expansion. Dans la foulée d’épidémies cycliques de poliomyélite, l’hôpital s’agrandit à nouveau au début des années 1920. En 1924, une succursale est aménagée au 277 Hicks Street à Brooklyn pour servir de clinique d’admission et d’observation dans le secteur ouest du diocèse. Les jeunes souffrant de problèmes orthopédiques deviennent la priorité de l’hospice-hôpital. À la fin de la décennie, les administrateurs et les FDLS décident de relocaliser les jeunes atteints d’un handicap mental au Wharton Memorial Institute, tout juste de l’autre côté de la rue.
Les grandes épidémies de poliomyélite des années 1940 — 700 cas pour la seule année 1949 — et l’ouverture d’une école spécialisée pour les jeunes atteints de paralysie cérébrale achèvent de faire la renommée du St. Charles Hospital. À la fin de 1949, cette œuvre remarquable est transférée à la nouvelle province FDLS des États-Unis.
Entre 1907 et 1950, plus de 200 Filles de la Sagesse de la province du Canada vont travailler au St. Charles Hospital de Port Jefferson. En moins de 50 ans, la petite œuvre pour enfants handicapés, entreprise par six FDLS, devient un centre renommé de traitement et de réadaptation pour la poliomyélite, doté d’une soixantaine de religieuses et d’un personnel laïque hautement qualifié.